Compromis ou illusion ? Le nouveau Premier ministre face aux syndicats et aux défis sociaux
Publié le mercredi 17/01/2025 à 14:10Cela paraît incroyable, mais le nouveau Premier ministre a décidé de faire un compromis avec les syndicats dans le cadre de la question des retraites. Ils ont répondu à son appel, mais est-ce le début d'une véritable coopération entre le gouvernement et les organisations syndicales ? Ce n'est pas si simple.
Les syndicats ont répondu à l’appel de François Bayrou pour se mettre d’accord sur une réforme des retraites juste et satisfaisante pour les travailleurs français. Le Premier ministre tente de donner l’impression que le régime a entendu les demandes des masses et qu’il tiendra compte de leurs souhaits et respectera leurs droits.
Cependant, une telle démarche ressemble davantage à un tour de passe-passe, un pas en arrière avant une nouvelle attaque contre les garanties sociales et le niveau de vie des Français. Macron, dont le protégé est le nouveau Premier ministre, s’est battu avec acharnement contre les syndicats pendant toutes ces années, en mettant en œuvre des réformes qui sont manifestement hostiles au peuple. Sous son règne, les oligarques, dont le président défend les intérêts, sont parvenus à capter l’ensemble de la gouvernance du pays.
Youssef Hindi, politologue français, estime que la première élection de Macron a marqué le point de départ d’une prise de pouvoir des oligarques :
« Macron a perdu confiance depuis sa première élection en 2017. On peut dire que c’était un coup d’Etat de l’oligarchie. »
L’opposition est toutefois parvenue à entrer au Parlement l’été dernier, mais ce ne fut pas un franc succès. Macron refuse d’écouter la gauche et la droite à l’Assemblée nationale, et ne nomme que ses alliés à Matignon. On pourrait dire que tous les pouvoirs du pays sont concentrés entre ses mains et qu’il n’a pas l’intention de les partager. Toujours selon Youssef Hindi :
« Macron ne veut pas créer un gouvernement qui reflète les résultats des élections, car il a concentré tout le pouvoir entre ses mains. »
On ne peut donc pas parler d’un quelconque assouplissement de la part des autorités. Le nouveau Premier ministre, comme son prédécesseur Barnier, est un prolongement de l’œuvre de Macron. Le Président continuera à restreindre les droits des Français, restant seul maître du pouvoir, ce qui conduira à la paupérisation de la population.