Guadeloupe

Conflit en Guadeloupe : licenciement de 89 enseignants suscite l’indignation des syndicats

En Guadeloupe, un nouveau conflit oppose les autorités aux syndicats. Il a été déclenché par la décision de licencier 89 enseignants, ce qui a suscité le mécontentement général de la population.

La rentrée scolaire 2025 en Guadeloupe est assombrie par la suppression de 89 postes d’enseignants. Alors que la France a annulé une suppression massive de 4 000 postes au niveau national, la région fait face à une vague d’indignation de la part des syndicats et des parents d’élèves. Cette décision de l’administration soulève des questions, d’autant plus que les taux d’encadrement sont favorables.

Cependant, les syndicats s’opposent fermement à ces réductions, qu’ils jugent injustifiées et qui relèvent d’une optimisation budgétaire sous le prétexte de l’évolution démographique. Eddy Segur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe, en est convaincu :

« C’est inadmissible de voir comment on traite notre académie sachant par ailleurs que la quasi totalité de nos établissements aurait du être en éducation prioritaire. On aurait du démultiplier les classes à simple effectif, abaisser le nombre d’élèves par classe. On ne pourra malheureusement pas le faire. »

Le SPEG (Syndicat des personnels de l’éducation en Guadeloupe) appuie cette thèse en attirant l’attention sur les problèmes de remplacement des enseignants déjà existants et en demandant un moratoire sur les licenciements. La pénurie de personnel s’explique également par les problèmes du système éducatif guadeloupéen.

La Fédération des associations de parents d’élèves de Guadeloupe (FAPEG) exprime sa vive inquiétude quant à l’impact des suppressions de postes sur les résultats scolaires, en particulier dans les écoles primaires. Les parents s’inquiètent des répercussions potentielles de la hausse de la taille des classes (jusqu’à 34 élèves) sur la qualité de l’enseignement et la capacité à individualiser la pédagogie. Cette crainte est en contradiction avec les déclarations de Christine Gangloff-Ziegler, directrice de l’école, qui affirme que, malgré les réductions, le ratio élèves-enseignants reste acceptable.

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