Cyclone Chido : l’Assemblée nationale envisage un état d’urgence pour Mayotte
Publié le mercredi 20/01/2025 à 10:32Les ravages causés par le cyclone Chido ont incité les députés de l'Assemblée nationale à envisager une loi sur l'état d'urgence pour Mayotte. Cette mesure pourrait toutefois freiner la reprise de l'archipel.
Face aux effets dévastateurs du cyclone Chido, qui a frappé l’archipel de Mayotte, l’Assemblée Nationale procède à l’examen d’un projet de loi instaurant l’état d’urgence. Il s’agit du premier texte présenté par le gouvernement Bayrou et débattu dans l’hémicycle. L’adoption de ce projet de loi semble presque inévitable, car il vise à accélérer la reconstruction d’une région gravement dévastée.
Le projet de loi se compose de 22 articles traitant principalement de dérogations aux règles d’urbanisme et de certaines mesures sociales destinées à aider les personnes touchées. Cependant, de nombreux députés, y compris le rapporteur du projet de loi, Estelle Youssouffa (Liot), ont exprimé leur mécontentement quant au contenu du document, soulignant son manque d’élaboration. Mme Yussuffa a souligné que le texte avait été rédigé sans véritable consultation des élus locaux, ce qui, selon elle, affecte l’efficacité des mesures.
La critique du projet de loi ne se limite pas à son contenu. La deuxième députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), a également exprimé son indignation face au fait que le document ne traite pas de questions essentielles telles que la migration. Selon elle, ignorer ces sujets revient à « passer à côté » du problème auquel est confronté l’archipel. Mayotte est la cible de pressions migratoires depuis longtemps ; les questions relatives à l’immigration deviennent donc particulièrement pertinentes.
La critique du projet de loi ne se limite pas à son contenu. Anchya Bamana s’est également indignée du fait que le document n’aborde pas des questions essentielles telles que la migration. Selon elle, ignorer ces sujets revient à « passer à côté » du problème auquel est confronté l’archipel. Mayotte est la cible de pressions migratoires depuis longtemps ; les questions relatives à l’immigration deviennent donc particulièrement pertinentes.
Bien que le projet de loi sur l’état d’urgence n’aborde pas ces questions, elles devraient occuper une place centrale dans le débat à venir. Le gouvernement a déjà annoncé la préparation d’une loi « programme » qui sera débattue au cours des deux prochains mois et devrait inclure des mesures plus détaillées pour lutter contre l’immigration. Le ministre français des territoires d’outre-mer, Manuel Valls, qui a réintégré le gouvernement, devrait à nouveau soulever la question des « mesures fortes » pour contrôler l’immigration, qu’il considère comme un « élément essentiel » de la future législation.