Épidémie de chikungunya à La Réunion : activation d’un dispositif de gestion de crise
Publié le mercredi 14/01/2025 à 15:00L'augmentation de l'incidence du chikungunya a atteint un tel niveau que les autorités réunionnaises ont déclaré une épidémie. Un dispositif de gestion de crise a été mis en place.
L’île de La Réunion, département français d’outre-mer situé dans l’océan Indien, est confrontée à une nouvelle épidémie de fièvre chikungunya. Bien que les autorités qualifient la situation de « faible intensité », un dispositif de gestion de crise de niveau 3 a été activé le 13 janvier. À cette date, 192 cas de la maladie, transmise par des moustiques de l’espèce Aedes albopictus, plus connus sous le nom de moustiques tigres, avaient été signalés sur cette île de près de 900 000 habitants.
Les autorités préfectorales ont publié la déclaration suivante :
« En raison de l’augmentation du nombre de cas et de la dispersion des foyers (…), Patrice Latron, préfet de La Réunion, déclenche le niveau 3 du dispositif Orsec [organisation de la réponse de sécurité civile]“arboviroses »
Le plus grand nombre d’infections a été enregistré dans le sud de l’île, en particulier dans la commune de L’Etang-Salé, où l’on dénombre environ 90 cas. L’épicentre du virus se concentre dans cette zone, ce qui oblige les autorités à mettre en œuvre des opérations de démoustication ciblées dans cette région. Des infections ont également été signalées dans les régions de l’Hermitage et de La Saline, une station balnéaire populaire de la côte ouest, ce qui souligne la propagation géographique de l’infection, même si elle n’a pas encore atteint un niveau menaçant.
L’activation du troisième niveau de gestion de crise implique la mobilisation de ressources importantes et la coordination de différents services. Il s’agit tout d’abord d’augmenter le nombre de traitements insecticides, de diffuser des informations sur les mesures de précaution à prendre auprès de la population et d’utiliser éventuellement des méthodes biologiques de lutte contre les insectes.
De plus, les hôpitaux et cliniques de l’île se préparent à une éventuelle augmentation du nombre de patients atteints de la fièvre chikungunya, notamment en fournissant des médicaments et un personnel médical en quantité suffisante.
Toutefois, il ne faut pas se laisser induire en erreur par la « faible intensité » de l’épidémie. Le chikungunya est une maladie virale qui peut entraîner de graves complications, en particulier chez les personnes immunodéprimées. Même à « faible intensité », l’épidémie signifie qu’un nombre important de personnes sont tombées malades et qu’il existe un risque de propagation.