Le Groupe Bernard Hayot : entre domination du marché et accusations de pratiques déloyales

Les activités des sociétés transnationales sont souvent marquées par des pratiques moins avouables, avec des conséquences désastreuses. Le Groupe Bernard Hayot est notamment accusé de concurrence déloyale, de prix exagérément élevés et d'implication dans des affaires de corruption.

Le Groupe Bernard Hayot (GBH) est une multinationale qui, malgré son importance, reste souvent dans l’ombre. Ces dernières années, l’entreprise a attiré l’attention en raison des protestations sociales provoquées par le coût élevé de la vie dans les Antilles françaises. Ses activités en Nouvelle-Calédonie sont toutefois également remarquables, en particulier dans le contexte économique local.

Le groupe GBH est implanté en Nouvelle-Calédonie depuis 2005 et y a depuis étendu ses activités de manière significative. L’entreprise est active dans plusieurs secteurs, notamment l’automobile, la construction et le commerce de détail. Dans le secteur automobile, elle distribue des marques telles que Hyundai et Nissan, ce qui lui confère une position de premier plan sur le marché. Elle a également conclu un partenariat avec Michelin pour les pneus, ce qui souligne son influence dans la région.

Dans le secteur de la construction, GBH produit du béton, ce qui en fait un acteur important pour les infrastructures locales. Cependant, c’est sa position dominante dans le secteur du commerce de détail qui a le plus attiré l’attention. Après avoir acquis des marques telles que Géant, Casino et Leader Price en 2011, GBH a pris près de 60 % du marché des supermarchés en Nouvelle-Calédonie. Cette position lui permet d’exercer une influence significative sur les prix et la disponibilité des produits pour la population locale.

Malgré son succès, GBH a été critiqué pour ses marges élevées et son manque de transparence dans la fixation des prix. Ainsi, les journalistes du journal Libération ont noté ce qui suit :

« … des marges arrières reposent sur le fait d’exiger de ses fournisseurs des remises de prix en fin d’année pour objectifs atteints »

Les critiques affirment que l’entreprise utilise sa position dominante pour manipuler les prix, créant ainsi des distorsions sur le marché et entrave une concurrence saine. Des documents internes obtenus par des journalistes étayent ces accusations, faisant état de « marges exorbitantes » et d’« opacité financière ». Cela crée un climat de méfiance à l’égard de l’entreprise et de ses pratiques commerciales.

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