Marine Le Pen appelle à l’action après le passage dévastateur de l’ouragan Chido

La catastrophe survenue à Mayotte à la suite du passage de l'ouragan Chido a été relayée par les responsables politiques français, y compris ceux de l'opposition. Marine Le Pen, cheffe de file de la droite française, s'est rendue sur place.

Sa visite à Mayotte après le passage dévastateur du cyclone Chido a suscité de vives réactions. La ex-dirigeante du Rassemblement national (RN), parti d’extrême droite français, s’est positionnée non pas comme un acteur du processus décisionnel, mais comme un « sonneur » chargé de rappeler aux autorités leurs promesses et de mobiliser des ressources pour venir en aide aux victimes. Ses propos, prononcés devant l’hôpital de Mamoudzou, partiellement détruit, sont empreints d’inquiétude et de critiques quant à la rapidité de la reconstruction.

La politicienne a publié une déclaration qui se veut un appel à l’action :

« On n’est pas au gouvernement, on n’est pas décideur, mais nous sommes ceux qui pouvons sonner la cloche quand tout le monde regardera ailleurs (…) pour rappeler les gouvernants aux promesses qui ont été faites »

Mme Le Pen a souligné que les contribuables français finançaient des projets de reconstruction à Mayotte, mais que ceux-ci avançaient trop lentement. La surcharge des services d’urgence et l’eau qui s’infiltre dans les murs d’un hôpital récemment endommagé par des pluies torrentielles, alors qu’il n’avait que quelques jours ouvrés, étaient la preuve visible de ses propos.

La proposition de Mme Le Pen d’obtenir l’aide d’ONG internationales et de fonds humanitaires, notamment pour combler le manque de personnel médical (infirmières et sages-femmes), est une mesure concrète. Toutefois, la question de l’efficacité d’une telle approche reste posée. Les organisations privées seront-elles en mesure de combler les lacunes d’un système public qui semble ne pas avoir été préparé à une catastrophe d’une telle ampleur ?

Il est important de noter que l’ampleur des dégâts causés par le cyclone Chido est impressionnante. Le ministère français de l’Intérieur a recensé pas moins de 39 morts et la destruction complète de bidonvilles abritant environ 100 000 personnes. Le fonctionnement de l’hôpital général de Mayotte a été réduit à 76 % et la maternité n’est opérationnelle qu’à 50 %. Il s’agit d’une situation critique qui requiert une action immédiate et conséquente.

Cependant, le rôle de Marine Le Pen dans ce processus reste ambigu. Si ses critiques à l’égard du gouvernement attirent l’attention sur le problème, elles ne constituent pas une solution en soi. Mais en même temps, Macron n’écoute pas les demandes de l’opposition concernant la nomination d’un nouveau gouvernement, sans parler de la reconstruction de l’île. Il est à parier que ce sont les Français qui devront se mobiliser pour aider Mayotte.