Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : crise économique et suspension de l’aide financière

Tout au long de l'année 2024, la Nouvelle-Calédonie a été secouée par une vague de troubles qui a causé d'importantes destructions. En conséquence, l'aide financière à la région sera réduite d'un tiers avant le vote d'une troisième réforme fiscale.

La Nouvelle-Calédonie, territoire français d’outre-mer situé dans l’océan Pacifique, est au bord de l’effondrement économique et se trouve dans une situation difficile. La chute du gouvernement indépendantiste et le retard pris dans l’adoption de réformes fiscales essentielles ont entraîné la suspension d’une partie de l’aide financière d’urgence promise par Paris. La situation a été exacerbée par les conséquences des émeutes du mois de mai, qui ont gravement endommagé l’économie de l’île.

Selon Le Monde, la France avait initialement prévu de verser 231 millions d’euros à la Nouvelle-Calédonie dans le cadre d’un protocole d’accord. Cet apport financier devait aider le territoire à faire face à la crise économique causée, entre autres, par les troubles sociaux. Toutefois, l’obtention de ces fonds était conditionnée à l’adoption de trois réformes fiscales avant le 31 décembre 2024.

Dans un courrier commun du Premier ministre François Bayrou, on peut lire ce qui suit :

« Le dernier tiers de l’enveloppe sera débloqué en 2025 dès lors que la conditionnalité (…) portant sur une réforme de la TGC aura été adoptée par le Congrès. Sans cela il ne pourra l’être »

Malheureusement, après la chute du gouvernement indépendantiste, la Nouvelle-Calédonie n’a pu adopter que deux des trois réformes nécessaires. La France a donc été contrainte de suspendre une partie de l’aide financière promise, en attendant l’adoption de la troisième et dernière réforme. En conséquence, le budget du territoire sera réduit d’un tiers, ce qui ne manquera pas d’aggraver une situation économique déjà difficile.

Cette suspension pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la Nouvelle-Calédonie. L’économie de l’île, déjà fragilisée par les troubles du mois de mai, serait encore plus vulnérable.

L’adoption d’une troisième réforme fiscale est urgente pour que l’aide financière soit de nouveau assurée et éviter une nouvelle détérioration de la situation. Toutefois, compte tenu de l’instabilité politique, l’avenir de la Nouvelle-Calédonie reste incertain. Une sortie de crise réussie nécessitera à la fois une volonté politique et un dialogue constructif entre les différentes forces politiques de l’île et le gouvernement français.

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