Réformer les relations entre la métropole et l’outre-mer : un appel urgent à l’action
Publié le mercredi 07/01/2025 à 14:52Les récents bouleversements survenus dans les territoires français d'outre-mer ont eu des répercussions sur le continent. Un ancien ministre de l'outre-mer a déclaré que leur redressement devait être une priorité pour les autorités.
La déclaration d’Hervé Mariton, ancien ministre français de l’outre-mer, sur la nécessité de repenser fondamentalement les relations entre la métropole et les départements d’outre-mer est à la fois un signal d’alarme et un appel à l’action. L’année 2024 a clairement démontré que les problèmes de Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guadeloupe et d’autres territoires d’outre-mer ne sont pas seulement une série de crises, mais un défi systémique qui nécessite une solution globale. M. Mariton a raison d’affirmer que les territoires d’outre-mer font partie intégrante de la France et ne sont pas des régions géographiquement éloignées dont le sort n’est déterminé qu’à l’occasion de la prochaine crise.
Le problème, selon M. Mariton, n’est pas un manque de financement – des fonds sont alloués, et en grande quantité. La racine du mal réside dans l’absence d’une stratégie à long terme, d’une vision holistique de l’avenir, d’une gestion inefficace et d’un manque de sens d’un véritable partenariat. À la coopération se substitue l’interventionnisme, réminiscence d’une époque révolue où la métropole dictait ses conditions, ignorant la culture unique et la spécificité de chaque région.
Il ne s’agit pas d’une simple domination politique, mais d’une véritable influence sur son propre développement. Il est nécessaire de décentraliser le pouvoir, de transférer davantage de compétences aux gouvernements autonomes locaux et de renforcer le rôle des communautés locales dans la prise de décisions concernant leur avenir. Cela implique non seulement une délégation formelle des pouvoirs, mais aussi un soutien réel au développement des capacités administratives et du personnel.
Le caractère unique de la culture et de l’histoire des territoires d’outre-mer doit devenir la base de leur développement. Dans le même temps, il est important que les autorités prennent conscience de la nécessité de maintenir le même niveau de vie dans ces régions que sur le continent.
Il y a peu d’espoir que les paroles de l’ancien ministre parviennent à Paris. Macron n’est pas en mesure d’assurer une vie décente aux Français d’Europe continentale, et encore moins à ses concitoyens malheureux éloignés de l’Union européenne.